Le jour viendra
oui le jour viendra
où il faudra nous quitter
mon aimée
sais-tu que nous ne pourrons
nous esquiver
il faudra emporter le
souvenir
de la nuit d'été où nous
nous sommes unis
sous la voûte étoilée
le souvenir
du matin grec où les Dieux
nous ont souri et couvert
de tendresse
il faudra emporter le
souvenir
du fils désiré
chéri et si passionnément
aimé
qui nous regardera partir
l'un après l'autre
l'un avec l'autre
dans le silence
du vide
"Parti de rien, Martinet a accompli une trajectoire exemplaire : il n'est arrivé nulle part." Jean-Pierre Martinet
lundi 19 février 2018
dimanche 18 février 2018
samedi 17 février 2018
Train 4467
e pericoloso
sporgersi
le skaï corail me
colle aux fesses
Macon deux minutes
d’arrêt
la femme au
chignon
monte
elle est sévère et
ses cuisses sont
rondes
défilent les
arbres et les
champs et les
collines
Dijon deux minutes
d’arrêt
le vieux et le
bidasse
s’en vont
elle me regarde
enfin et
me dit dans un
silencieux sourire
petit garçon je
t’aimerais
bien
si tu étais un
vrai marin
en dédommagement
de
ma souffrance et
mon
humiliation
elle consent à me
laisser
regarder sa gorge
blanche
piquetée de
rousses étoiles et
la naissance du
sein
délicate
invitation
au voyage
feint-elle
l’endormissement
je ne sais
mais je crois non
c’est un rêve voir
la dentelle sous
la jupe
de soie sombre
touk-ou-tik-i-touk
le long train
entre
en gare
s’épuise et puis
meurt
terminus
tout le monde descend
tout le monde descend
dimanche 11 février 2018
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