Comment font-ils
ceux
n’ayant jamais
connu
l’incertitude
étrange du
rivage
le vent qui siffle
entre les
haubans
la voile d’avant
gonflée à
craquer
l’écume d’ivoire
qui glisse sur le
pont
soudain dans le
noir l’éclair
fauve
l’amarre à peine
tournée que le sommeil
tombe
la côte aussi vite
oubliée qu’elle a été
quittée
dans un songe
délicieusement limpide et
salé
oui comment
font-ils
ceux
n’ayant que terre
dans le fond de la
tête
pour être
nostalgiques