dimanche 30 juillet 2017

Quelle justice ?

A plus de 70 ans, une nouvelle défaite sur le terrain judiciaire.

Toi qui t’es, à ta manière, toujours battue contre l’injustice, te voilà reléguée pour le restant de ta vie dans un appartement miteux que tu n’as pas choisi. Avec mon frère à ta charge, malgré son début de calvitie…

Des faux témoignages et des certificats de complaisances auront ce coup-ci suffi pour te condamner une dernière fois à ta condition de miséreuse. Tu es une déchue, tu appartiens aux damnées !

Mais tu n’as jamais troqué ta conscience contre le moindre avantage matériel, tu n’es pas rentrée dans quelque coterie ou réseau pour obtenir des faveurs, des passe-droits. Tu n’as pas vendu ton âme au diable ! Tu n’as pas non plus bénéficié de la solidarité familiale qu’on trouve quand on est « chez soi », sur « sa terre ». Et pour cause, tu es « de partout et nulle part à la fois » comme tu me l’as si souvent répété. Une éternelle errante…

Grâce à toi, j’ai vu que les beaux et grands discours ne résistaient pas longtemps à la trivialité du quotidien. Il est plus facile de déclamer que d’aider, simplement et concrètement, celle qui tombe.

Le prix de l’honneur et de la liberté, peut-être.

Pour ça, je suis fier d’être ton fils.

Eh ! vous, les belles âmes, s’il vous plait, ne me parlez plus de justice !

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